Idées délirantes
"Le patient/la patiente croit-il/elle des choses dont vous savez qu’elles ne sont pas vraies ? Par exemple, il/elle
insiste sur le fait que des gens essaient de lui faire du mal ou de le/la voler. A-t-il/elle dit que des membres de sa
famille ou de l’équipe soignante ne sont pas les personnes qu’ils prétendent être ou que leur époux/épouse le/la
trompe? Le patient a-t-il d’autres croyances inhabituelles ?
Hallucinations
"Le patient/la patiente a-t-il/elle des hallucinations ? A-t-il/elle des visions ou entend-il/elle des voix ? Semble-til/
elle voir, entendre ou percevoir des choses qui n’existent pas ? " (Si oui, demandez un exemple afin de déterminer
s’il s’agit bien d’une hallucination). Le patient s’adresse-t-il à des personnes qui ne sont pas là ?
Agitation / Agressivité
"Y a t il des périodes pendant lesquelles le patient/la patiente refuse l’aide des autres ? Est-il difficile de l’amener à
faire ce qu’on lui demande ? Est-il/elle bruyant et refuse-t-il/elle de coopérer? Le patient/la patiente essaye-t-il/elle
de blesser ou de frapper les autres ? "
Dépression / Dysphorie
"Le patient/la patiente semble-t-il/elle triste ou déprimé(e) ? Dit-il/elle qu’il/elle se sent triste ou déprimé(e) ? Le
patient/la patiente pleure-t-il/elle parfois ? "
Anxiété
"Le patient/la patiente est-il/elle très nerveux(se), inquiet(ète) ou effrayé(e) sans raison apparente ? Semble-t-il/elle
très tendu(e) ou est-t-il/elle incapables de se détendre? Le patient/la patiente a-t-il/elle peur d’être séparé(e) de vous
ou de ceux en qui il/elle a confiance ? "
Exalatation de l'humeur / Euphorie
"Le patient/la patiente semble-t-il/elle trop joyeux(se) ou heureux(se) sans aucune raison ? Je ne parle pas d’une joie
de vivre tout à fait normale mais, par exemple, du fait qu’il/elle trouve drôle ce qui ne fait pas rire les autres ? "
Apathie / Indifférence
"Le patient/la patiente a-t-il/elle perdu tout intérêt pour le monde qui l’entoure ? N’a-t-il/elle plus envie de faire des
choses ou manque-t-il/elle de motivation pour participer aux activités ? Est-il devenu plus difficile d’engager une
conversation avec lui/elle ou de le/la faire participer aux activités de groupe ? "
Deshinibition
"Le patient/la patiente dit-il/elle ou fait-il/elle des choses qui, en général, ne se font pas ou ne se disent pas en public ?
Semble-t-il/elle agir de manière impulsive, sans réfléchir ? Dit-il/elle des choses déplacées ou blessantes pour les autres ? "
Irritabilité / Instabilité de l'humeur
"Le patient/la patiente est-il/elle facilement irritable ou perturbé? Est-il/elle d’humeur très changeante? Se montre-t-il/
elle extrêmement impatient(e) ? "
Comportement moteur aberrant
"Le patient/la patiente-t-il/elle des activités répétitives ou des rituels qu’il reproduit de façon incessante comme faire
les cent pas, tourner sur soi-même, tripoter des objets ou enrouler de la ficelle? (ne pas inclure les tremblements
simples ou les mouvements de la langue) ? "
Sommeil
Cette partie du questionnaire devrait s’adresser uniquement aux membres de l’équipe soignante qui travaillent la nuit
et qui observent le patient/la patiente directement ou qui ont une connaissance suffisante des activités nocturnes du
patient/de la patiente (assistent aux transmissions de l’équipe de nuit à l’équipe du matin). Si le soignant interviewé
ne connaît pas les activités nocturnes du patient/de la patiente, notez “ NA ”.
"Est-ce que le patient/la patiente a des problèmes de sommeil (ne pas tenir compte du fait qu’il/elle se lève
uniquement une fois ou deux par nuit seulement pour se rendre aux toilettes et se rendort ensuite immédiatement)?
Reste-t-il/elle réveillé(e) la nuit ? Est-ce qu’il/elle erre la nuit, s’habille ou pénètre dans d’autres chambres ? "
Appétit / Troubles de l'appétit
"Le patient/la patiente a-t-il/elle un appétit démesuré ou trés peu d’appétit, y-a-t-il eu des changements dans son
poids ou ses habitudes alimentaires (coter NA si le patient est incapable d’avoir un comportement alimentaire
autonome et doit se faire nourrir) ? Est-ce qu’il y a eu des changements dans le type de nourriture qu’il/elle préfère ? "
COTATION
Pour déterminer la fréquence, posez la question suivante :
“ Avec quelle fréquence ces problèmes se produisent (définissez le trouble en décrivant les comportements
répertoriés dans les sous questions). Diriez-vous qu’ils se produisent moins d’une fois par semaine,
environ une fois par semaine, plusieurs fois par semaine mais pas tous les jours, ou tous les jours ? ”.
1. Quelquefois : moins d’une fois par semaine
2. Assez souvent : environ une fois par semaine
3. Fréquemment : plusieurs fois par semaine mais pas tous les jours
4. Très fréquemment : tous les jours ou pratiquement tout le temps
Pour déterminer la gravité, posez la question suivante :
“ Quelle est la gravité de ces problèmes de comportement. A quel point sont-ils perturbants ou
handicapants pour le patient? Diriez-vous qu’ils sont légers, moyens ou importants ? ”.
1. Léger : changements peu perturbants pour le patient
2. Moyen : changements plus perturbants pour le patient mais sensibles à l’intervention du caregiver
3. Important : changements très perturbants, insensibles à l’intervention du caregiver
Pour déterminer le retentissement, posez la question suivante :
“ A quel point ce comportement est perturbant pour vous au plan émotionnel (pour vous, en tant que soignant, entourage) ?
0. Pas du tout
1. Minimum
2. Légèrement
3. Modérément
4. Sévèrement
5. Très sévèrement, extrêmement
SCORE
Le score de chaque domaine est déterminé comme suit : score du domaine = fréquence x gravité (un score supérieur à 2 est pathologique)
BUT
Le but de l’Inventaire Neuropsychiatrique (NPI) est de recueillir des informations sur la présence
de troubles psychologiques chez des patients souffrant de pathologies cérébrales. Le NPI a été
mis au point pour être utilisé chez des patients présentant une maladie d’Alzheimer ou un autre
type de démence, mais il peut se révéler utile dans l’évaluation des modifications du
comportement survenant dans d’autres pathologies. Douze domaines comportementaux sont pris
en compte dans le NPI : Idées délirantes, Hallucinations, Agitation, Dépression, Anxiété, Euphorie,
Apathie, Désinhibition, Irritabilité, Comportement moteur aberrant, Comportement durant la nuit,
Modification de l’appétit et des comportements alimentaires.
Le NPI se base sur les réponses obtenues d’un caregiver informé, de préférence vivant avec le
patient. Si un observateur informé n’est pas disponible, cet outil ne peut pas être utilisé ou doit
être modifié. L’interview est de préférence conduit avec le caregiver en l’absence du patient, afin
de faciliter une discussion ouverte sur des comportements qui pourraient être difficiles à décrire
en présence du patient. Lorsque vous présentez l’interview NPI au caregiver, insistez sur les
points suivants :
- Le but de l’interview
- Les cotations-fréquence, gravité, retentissement (décrites ci-dessous)
- Les réponses se rapportent à des comportements qui sont nouveaux par rapport au début de la
maladie et qui ont été présents pendant les quatre dernières semaines ou pendant une autre
période bien définie.
- Les réponses aux questions peuvent habituellement être formulées par « oui » ou « non » et les
réponses doivent être brèves.
ENTRETIEN
En commençant l’inventaire, dites au caregiver « ces questions sont faites pour évaluer le
comportement de votre femme / mari / etc... Vous pouvez habituellement répondre par « oui » ou
« non » et essayez, s’il vous-plaît de répondre brièvement ». Si le caregiver se lance dans des
réponses élaborées qui apportent peu d’informations utiles, rappelez-lui la nécessité d’être bref.
Certains des points évoqués sont pour le caregiver très perturbants au plan émotionnel et
l’interviewer doit rassurer le caregiver sur le fait qu’ils discuteront plus en détails de ces
problèmes une fois l’interview terminée.
Les questions doivent être posées exactement comme elles sont formulées par écrit. Si le
caregiver ne comprend pas la question, il faut la clarifier. La reformulation des questions en des
termes équivalents est une forme acceptable de clarification.
Les questions se rapportent aux changements de comportement du patient qui sont apparus depuis
le début de la maladie. Les comportements présents tout au long de la vie du patient et qui n’ont
pas changé au cours de l’évolution de la maladie ne sont pas cotés même s’ils sont anormaux (ex
: anxiété, dépression). Les comportements qui ont été présents tout au long de la vie mais qui ont
changé depuis la maladie sont à coter (ex : le patient a toujours été apathique mais il y a eu une
augmentation notable au cours de la période sur laquelle porte l’enquête).
Le NPI est typiquement utilisé pour mesurer les changements de comportement du patient
intervenus pendant une période de temps définie (ex : présents pendant les quatre dernières
semaines ou pendant un autre intervalle de temps bien défini). Dans certaines études, le NPI peut
être utilisé pour évaluer des changements causés par un traitement ou qui se sont produits depuis
la dernière visite au médecin. L’intervalle de temps sur lequel porte la question doit alors être
modifié pour traduire que l’intérêt se porte sur des changements récents. Insistez auprès du
caregiver sur le fait que les questions se rapportent à des comportements qui sont apparus depuis
le début de la maladie ou qui se sont modifiés depuis le début de la maladie. Les questions
peuvent par exemple être formulées ainsi : « Depuis qu’il/elle a commencé le nouveau
traitement... » ou bien « Depuis que la dose de ... a été augmentée... ».
Le NPI est typiquement utilisé pour mesurer les changements de comportement du patient
intervenus pendant une période de temps définie (ex : présents pendant les quatre dernières
semaines ou pendant un autre intervalle de temps bien défini). Dans certaines études, le NPI peut
être utilisé pour évaluer des changements causés par un traitement ou qui se sont produits depuis
la dernière visite au médecin. L’intervalle de temps sur lequel porte la question doit alors être
modifié pour traduire que l’intérêt se porte sur des changements récents. Insistez auprès du
caregiver sur le fait que les questions se rapportent à des comportements qui sont apparus depuis
le début de la maladie ou qui se sont modifiés depuis le début de la maladie. Les questions
peuvent par exemple être formulées ainsi : « Depuis qu’il/elle a commencé le nouveau
traitement... » ou bien « Depuis que la dose de ... a été augmentée... ».
Dans certains cas, le caregiver répond positivement à la question de sélection et donne une
réponse négative à toutes les sous-questions. Si cela se produit, demander au caregiver de préciser
pourquoi il a répondu oui à la question de sélection. S’il donne alors des informations pertinentes
pour le domaine comportemental mais en des termes différents, le comportement doit alors être
coté en sévérité et fréquence, comme d’habitude. Si la réponse oui de départ est une erreur, et
qu’aucune réponse aux sous-questions ne confirme l’existence du comportement, il faut modifier
la réponse à la question de sélection en « NON ».
Certaines sections comme les questions ayant trait à l’appétit sont structurées de façon à savoir
s’il y a eu augmentation ou diminution (augmentation ou diminution de l’appétit, du poids). Si le
caregiver répond « oui » à la première des questions allant par paire (comme par exemple : est-ce
que le patient a maigri ?), ne posez pas la seconde question (est-ce que le patient a grossi ?),
puisque la réponse à la seconde question est inclue dans la réponse à la première. Si le caregiver
répond « non » à la première des questions allant par paire, posez alors la seconde question.
Pour déterminer la FREQUENCE, dites à la personne que vous interviewez « je voudrais
maintenant savoir avec quelle fréquence ces problèmes se produisent (définissez en décrivant les
comportements qu’ils ont notés comme les plus problématiques lors des sous-questions). Diriez-vous
qu’ils se produisent moins d’une fois par semaine, environ une fois par semaine, plusieurs
fois par semaine mais pas tous les jours, ou tous les jours ? ». Certains comportements comme
l’apathie finissent par devenir présents de façon continuelle et le terme « sont constamment
présents » peut alors être substitué à « tous les jours ».
Pour déterminer la GRAVITÉ, dites à la personne que vous interviewez « je voudrais maintenant
savoir quelle est la gravité de ces problèmes de comportement. Par gravité, je veux dire à quel
point sont-ils perturbants ou handicapants pour le patient ? Diriez-vous qu’ils sont légers, moyens
ou importants ? ». Au niveau de chaque section, des définitions complémentaires sont données et
peuvent être utilisées par l’interviewer pour l’aider à clarifier chaque degré de gravité. Dans
chaque cas, assurez-vous que le caregiver vous donne une réponse définitive sur la fréquence et la
gravité des comportements. Ne devinez pas sur la base de votre discussion ce que le caregiver
pourrait répondre. Nous avons trouvé utile de donner au caregiver une feuille de papier sur
laquelle sont inscrites les descriptions pour la fréquence et la gravité (moins d’une fois par
semaine, environ une fois par semaine, plusieurs fois par semaine et tous les jours ou
constamment pour la fréquence, et léger, moyen ou important pour la gravité), ceci afin de lui
permettre de visualiser les possibilités de réponse. Cela évite également à l’examinateur de
répéter les différentes possibilités à chaque question.
Une ou plusieurs questions peuvent être inadaptées chez des patients très sévèrement atteints ou
dans des situations médicales particulières. Par exemple, les patients grabataires peuvent avoir
des hallucinations ou être agités mais ne peuvent exprimer de comportements moteurs aberrants.
Si le clinicien ou le caregiver pense que les questions ne sont pas appropriées, la section
concernée doit être cotée « NA » (Not Applicable) (coin supérieur droit de chaque section), et
aucune autre donnée n’est enregistrée pour cette section. De même, si le clinicien pense que les
réponses données sont invalides (ex : le caregiver ne paraît pas comprendre une série de
questions), il faut également coter « NA ».